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Dans le train pour BCN (1ère partie)
Aujourd’hui, il ne fait pas beau : Barcelone et moi, on se connaît trop pour faire des manières. Je suis venue en train depuis Paris. Mon dos et mes fesses me le rappellent. Ai-je vieilli ? Suis-je passée de l’autre côté ? Celui des aventuriers blasés ? C’est ma plus grande hantise : déplier une carte sans enthousiasme. C’est-à-dire sans peur. Ne plus chercher à me perdre.
Je fais souvent ce rêve en ce moment. Je suis à Barcelone. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Et tout d’un coup, je me trouve face à un monument que je n’avais jamais vu. Puis le monument s’étend à une rue, puis à un quartier. Alors, sous le soleil bleu marine, je souris. Je souris si fort que j’en ris. Et j’en ris si fort que je me réveille.
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