• Emotions

    De joie, de tristesse, d'émotion ou de réaction aux oignons, des larmes surgissent aux quatre coins du monde. Retour sur cette mare commune de nos quotidiens.

  • Naples


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  • Montréal


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  • "Dès que vous êtes un homme sans femmes, les couleurs de la solitude vous pénètrent le corps. Comme du vin rouge renversé sur un tapis aux teintes claires. [...]

    Il ne vous reste plus qu'à passer votre vie en compagnie de ce léger changement de couleur et de ses contours flous. Les bruits résonnent différemment dans ce monde. La soif s'éprouve différemment. La barbe pousse différemment. Les employés des Starbucks se comportent différemment. [...] La fermeture des portes du métro aussi est différente. [...]

    Ainsi, il y a eu de la solitude venue depuis la France, et des blessures douloureuses qui se sont propagées au Moyen-Orient. Pour les hommes sans femmes, le monde est un espace immense, un assemblage d'éléments acérés, exactement comme la face cachée de la Lune."

    Haruki MURAKAMI [trad.Hélène Morita], Des hommes sans femmes, Paris, Belfond, 2017.


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  • As-tu senti ? Elle a encore bougé. 

    Pour l’instant, pas de nausée; juste parfois, des maux de tête : sans doute à force de me questionner. Un mélange d’angoisse et de bonheur.

    J’ai honte de l’avouer, mais elle a été conçue dans la bibliothèque du centre Malher. 

    Elle est encore si petite, si frêle, presque insignifiante.

    Je me demande quelle tête elle aura. Je me demande si en un regard, les gens sauront qu’elle est de moi.

     

    Je ne sais pas. Alors j’écris. Et je décris mon angoisse de mère de 22 ans.

     

    C’est vrai qu’on se sent plus forte. C’est vrai qu’elle m’embellit aussi. Chaque jour, plus de poids; chaque jour mon cœur se gonfle de nouveaux défis. Chaque mois, un nouveau corps aux échographies. Et chaque matin, elle me rappelle qu’elle est là, et qu'elle le sera toute ma vie. 

     

    J’ai beau chercher son antithèse, l’imaginer en image de synthèse, je me demande bien quel aspect elle aura, cette foutue thèse!

     

    La Shnie, Barcelone, 16/04/2006.


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  • Ce matin, au réveil, elle était encore là. J’ignorais sa présence, comme toujours. J’avoue espérer qu’elle me lâche parfois. Juste un peu. Juste un moment.

    Vous la connaissez aussi nécessairement si vous lisez ces lignes…Mais pour combien de temps?

    (La Shnie, mars 2007).


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